La haie de pieris japonica du jardin public de Mimizan est au summum de la floraison. Les papillons, en ce printemps précoce, notamment Vulcains, citrons et tircis y butinent en nombre.

Il est arrivé officiellement aujourd'hui. Cependant le jardin ne l'a pas attendu cette année.

  Mon chéri a soudé ce grand obélisque en fer à béton, afin que le rosier grimpant ' New Dawn ' puisse se hisser jusqu'à une zone ensoleillée.

J'avais rêvé l'an passé de mêler les jeunes feuilles pourpres du rosier ' Yvette Horner ' au feuillage glauque de la cerinthe major. Le rêve est devenu réalité.

  Ce cerisier du Japon, prunus subhirtella ' Autumnalis ', est en fleurs depuis le mois de décembre.

Pas facile le rouge au jardin, n'est-ce pas ? L'y introduire, c'est rechercher la difficulté. 

La tendance actuelle est de l'associer à des teintes argentées ou noires. Mon choix fut de lui adjoindre deux arbustes à feuillage panaché : un pieris japonica ' Little Heath ' et un pittosporum tenuifolium ' Variegatum '. Mais ce pieris, dont la floraison relève du symbolique, possède un sacré atout : ses nouvelles feuilles sont d'un beau rouge clair. Je préfère donc sacrifier les fleurs et privilégier le jeune feuillage en formant une boule, qui contraste avec le port désordonné du camellia japonica ' Blood of China '. 

Nul besoin de floraisons supplémentaires car les énormes fleurs rouges du camélia ont beaucoup de présence. 

Quelle est la couleur qui sied le mieux au rouge ? Le vert bien sûr ! Il est décliné par une véronique en arbre ( Hebe ) dont les tiges rougeâtres s'harmonisent avec les fleurs de ' Blood of China ', par un petit pieris ' Débutante ' réputé pour sa floribondité.

Dans un futur pas trop lointain j'espère, le jasmin étoilé couvrira d'un rideau vert les disgracieux panneaux de béton. 

Pour cette association-ci, le choix des arbustes s'est fait indépendamment l'un de l'autre. Les plants étaient petits et je n'avais pas encore vu leur floraison respective. 

Or ce printemps, les floraisons coïncidant, l'évidence me saute aux yeux : lorsque le magnolia liliiflora nigra et le loropetalum chinensis ' Blush ' auront atteint leur taille adulte, l'espace entre eux se réduira notablement. L'harmonie de couleurs de leur floraison printanière sera un point fort de ce massif.

Les fleurs en forme de tulipe de ce petit magnolia ne s'ouvrent pas. Dommage ! Pour pouvoir observer ses jolies étamines roses, il faut sacrifier un pétale.

Aucune plantation au pied de l'arbuste car ses feuilles, qui apparaissent après la floraison, sont grandes et épaisses. Elles ne laissent pas passer la lumière. Même les mauvaises herbes n'y poussent pas ! Tenterai-je l'introduction de quelques bruyères d'hiver ? J'hésite.

Les nouvelles feuilles du loropetalum ont une couleur rose violacé qui s'assortit bien à celle des fleurs du magnolia.

...

Quelques jours ont passé, j'ai finalement planté quatre bruyères ( erica darleyensis).

Les bonnes associations relèvent parfois du hasard, mais pas toujours.

Fruit heureux du hasard : les nouvelles feuilles de l'abélia nain ' Confetti' et l'éclosion des narcisses doubles ' Obdam ' qui arborent le même vert-jaune acidulé. 

L'association s'étend au rose des bruyères carnées et au pourpre du loropetalum chinensis ' Fire Dance ', car l'ancien feuillage de l'abélia est encore teinté de rose par le froid. Il n'a pas gelé cet hiver et a donc conservé ses feuilles.

L'oranger du Mexique est un arbuste résistant, mais il ne supporte pas l'humidité stagnante. Or ses racines ont détrempé pendant un mois à cause des pluies incessantes. De plus, il est planté sur un point bas du jardin, cela n'arrange pas ses affaires... Voici le résultat : il dépérit et j'ai peu d'espoir de le sauver.

 Autre motif de voir rouge : les giroflées ravenelle qui fleurissent parmi les muscaris d'Arménie sont... rouge profond ou orange sanguine ! Ah mais ça ne va pas du tout ! Le rouge, au lieu d'éclairer ce parterre bleu, l'assombrit davantage. Seconde tentative ratée ( souvenez-vous ici du premier essai loupé ).

  Toutefois, je devine qu'un pied fleurira jaune. Ouf !

Enfin, je vois rouge-sang de Chine, mais pour mon plus grand plaisir  :)

Voici un bel ibérique, l'espagnol ' Albear '. Il offre sa plus belle floraison cet hiver. Il faut dire que je n'ai pas oublié de bien l'arroser en été, puisque la floraison dépend de copieux arrosages estivaux.

En revanche, ' Margaret Davis ' ne fleurira pas cette année. Je devrai être plus vigilante cet été car il est planté au pied d'un chêne, entouré d'anémones du Japon. Ces derniers boivent sûrement toute l'eau.

Près de ce camélia blanc, j'ai disposé des feuillages panachés de blanc ( lierre, rhododendron pontique) et des vivaces à feuilles pourpres ( euphorbe amygdaloide purpurea).

 Le camélia ' Brushfield 's yellow ' poursuit sa floraison, modestement car c'est un tout jeune arbre.

Surprenant narcisse double que cette variété Obdam ! Le gros bouton floral est jaune-vert. Quand on attend des fleurs blanches, c'est étonnant... Puis la fleur s'épanouissant, la couleur s'éclaircit.

Les limaces voraces ont fait des dégâts sur les premiers boutons. Pour préserver les suivants, j'ai répandu des granulés au Ferramol.

A ce stade, il est difficile d'imaginer que ce narcisse soit un double blanc. A suivre donc.

Les fêves sont en avance cette année, tandis que les petits pois émergent de terre.

Les papillons citrons sont chassés par les papillons tircis, très territoriaux.  La floraison framboise du loropetalum chinensis Fire Dance est arrivée à son apogée.                                                                                                      

Ouf ! Les fortes pluies de février n'ont pas fait pourrir les bulbes de narcisses. Nous avons encore rehaussé la couronne feuillue des chênes. Pour le moment, le soleil inonde la zone sous-bois.