Je ne peux pas m'empêcher quelquefois de penser à mon avenir de jardinière. La conclusion est souvent la même : mon jardin doit évoluer vers la facilité d'entretien. Pour cela, les couvre-sols sont indispensables car je ne crois pas que, dans 10 ans, je passerai des heures à désherber les massifs,  ni même à tailler les arbustes. Alors lorsqu'une plante meurt et libère un espace à planter, je choisis la facilité. Ici en bord de mer, le phormium est un excellent succédané aux grandes graminées. J'en ai acheté un vert marginé de jaune et blanc, qui adulte ne dépassera pas 1 mètre de haut. A vérifier...

Il s'accommode bien du sable. Quand on voit mon sol, on se dit que c'est préférable. Mais je suis vigilante à choisir de petits phormiums, plus faciles à gérer, contrairement aux géants tels le phormium tenax que j'ai planté en bordure de route pour nous cacher. Mais quel monstre ! Et ce n'est pas fini parce qu'il peut atteindre 2.5 mètre de haut... tandis que je me félicite régulièrement d'avoir planté le beau phormium 'Jester' qui a atteint une taille adulte raisonnable.

Une belle alliance de bleus et de blanc. La gentiane du Japon a pris une belle ampleur. J'avais acheté 2 plants en même temps, les avais plantés côte à côte afin de créer du volume. Un des 2 plants a disparu peu à peu tandis que son voisin est opulent.

Voici les asters de retour, chaque année de plus en plus beaux. Je n'imaginais pas qu'ils deviendraient aussi grands lorsque je les ai achetés tout mini dans leurs baby pots. Ils se sont bien adaptés au sol sableux du jardin.

Ce grand aster rouge est fabuleux car il est en fleurs depuis fin mai jusqu'aux premières gelées.

Je ne me souviens pas avoir planté cet aster rose à petites fleurs, et c'est une bonne surprise ! Il a sûrement pris son temps avant de fleurir parce que je n'aurai pas oublié l'acquisition d'une telle beauté.

Pauvre kniphofia, si mal-aimé ! Suis-je une des rares à trouver mon 'Limelight' irrésistible, chaque jour de plus en plus beau ? Le vert acide cède peu à peu la place à un jaune lumineux. Qu'est-ce donc qui vous déplaît dans cette plante ? Je ne lui trouve que des qualités: d'abord son feuillage vert abondant qui vaut bien celui d'une hémérocalle, puis ses nombreuses tiges fleuries qui se dressent au-dessus des feuilles, enfin une floraison abondante début septembre quand le jardin manque de fleurs. 

Dans le massif d'accueil, le vert acide et clair des faux aloès 'Limelight' fait echo en ce moment à la couleur qu'adoptent en fânant les échinacées jaune-melon. Par bonheur, les alchémilles se parent à nouveau de bouquets de fleurs mousseuses vert chartreuse. Les trois pieds de kniphofia se sont bien développés en un an. Je suis enchantée par cette plante sud-africaine.

N'est-elle pas maligne cette jeune mante religieuse ainsi camouflée dans un massif tout entier assorti à sa couleur ? L'euphorbe polychrome, en arrière-plan, prépare la remontée de sa floraison ( encore vert chartreuse !).  En vieillissant les tisons de satan vont se teinter d'un beau jaune citron. Ils seront alors mis en valeur par les nombreuses petites fleurs jaune pâle des coréopsis 'Moonbeam' s'étalant à leurs pieds. 

Et dire qu'au départ, je n'ai planté qu'un pied d'échinacée pourpre dans ce massif... Idem pour les liatris. Cette association hautement colorée attire irrésistiblement les papillons. C'est un ballet incessant que je ne me lasse pas d'observer : les papillons Belle Dame butinent les échinacées tandis que les papillons Citron préfèrent les liatris.

Je confirme que les échinacées sont mises en valeur si on les cultive en recherchant un effet de masse. J'en ai planté de toutes les couleurs, des doubles, des juponnées, des chapeautées... mais seules trois variétés se sont pérennisées dans le jardin. Les résistantes sont toutes des échinacées à fleur simple, rose, blanche et jaune.

Et si le hasard associe à cette belle échinacée jaune légèrement orangée, le crocosmia 'Georges Davidson' de même coloris, le bonheur est complet !

Les graines de digitales pourpres, mertonensis et autres que j'ai récoltées au cours de mes promenades et semées à la volée dans le jardin, se sont hybridées pour donner une diversité de coloris très doux. Cette année, je peux même admirer une digitale immaculée !

Enfin ! Deux pieds de bergenia cordifolia sur les 5 plantés depuis 4 ans m'offrent une floraison. Ils sont d'une belle couleur vive, fuchsia et rose violacé. Quelle joie ! Ils se démarquent sur le tapis de véronique pedunculata ' Georgia blue '.

En bout de massif, juste à l'entrée de la chambre de verdure fleurissent des narcisses à fleurs doubles ' Delnashaugh '. Leur coloris est trop doux pour côtoyer les bergénias. Je les déplacerai et les remplacerai par des narcisses jaunes.

Cette année dans la partie sous-bois du jardin, j'ai eu la joie de découvrir les premières fleurs juponnées des hellébores d'Orient rose et rouge.