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Partie 1. La genèse de mon jardin landais.
Le commentaire laissé par Sixtine 33, qui vit sur la côte océane à Hourtin, m'amène à revoir l'article publié il y a 2 jours et effacé par inadvertance.
Les sols de nos jardins sont similaires : sableux, acide ( forêt de pins maritimes, quelques chênes, des arbousiers, des ajoncs, des bruyères, des fougères-aigles). Le climat, que l'on vive au nord ou au sud du Bassin d'Arcachon, est le même : en été le sol surchauffe s'il n'est pas paillé ( le sable brûlant sur la plage, vous connaissez ), il ne retient pas l'eau. Soit on a la chance d'avoir un terrain ombragé en été, soit on ne peut pas faire l'impasse sur un arrosage quotidien ( voire plus ).
Lorsque j'ai effectué mes premières plantations, il y a 5 ans, dans cette parcelle devenue champ de bataille après la construction, je n'ai vu aucun ver de terre, ni araignée, ni insecte. La terre ( plutôt le sable ) semblait morte, d'autant que le terrain a reçu un traitement insecticide obligatoire anti-termites.
Ces images datent de 2006. Le jardin a pris vie en 2008.
Nous avons conservé des jeunes chênes et un petit châtaigier sur la limite sud du terrain. Nous vivons non loin d'un lac et en été, l'eau apparaît à 1 mètre 20 de profondeur. Les racines des arbres et arbustes, dès qu'elles ont atteint l'eau douce, favorisent une pousse spectaculaire des chênes, des grands rhododendrons, camélias...
Les chênes en 2006... puis en août 2013
L'ombre du feuillage de ces grands arbres permet de conserver une herbe verte sans le moindre arrosage, une fraîcheur notable en comparaison avec les jardins voisins, et surtout il autorise la création d'une zone sous-bois avec des rhododendrons, azalées, camélias, pieris, hydrangéas,...
De plus l'accumulation des feuilles mortes, que je laisse au pied des chênes et sur lesquelles je dépose les tontes séchées d'herbe, enrichit notablement ce sol en manque d'humus.
Les débuts ont été très difficiles. Je me désespérais de voir que les grands arbustes que j'avais plantés dépérissaient. Quelle erreur d'acheter de beaux sujets ! Je découvrais que, faute de trouver dans le sol de quoi se nourrir, ils préféraient sacrifier des tiges entières pour survivre. J'ai pensé alors que leur administrer de l'engrais les aiderait. Ce fut pire ! Les arbustes sont repartis de plus belle, mais pour conserver leur port, j'étais condamnée à donner de l'engrais chaque année. Pas d'accord !
Donc re-sacrifice. Depuis, ils ont poussé depuis la base lentement avec un feuillage dense, jusqu'à ce que les racines atteignent l'eau dans le sol. Je dépose du compost maison, surtout plus d'engrais.
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Commentaires
Oh la la, quel travail extraordinaire ! Le résultat est spectaculaire. Mes félicitations. Les terres sableuses je connais.J'ai vécu dans le Médoc avec les mêmes contraintes que toi, après 7 ans j'avais réussi à créer un petit Paradis...dont j'ai dû partir pour recommencer... ailleurs ;-)
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Et bien, à voir les photos de ton jardin aujourd'hui, on a du mal à imaginer qu'il n'a que 5 ans !! Bravo, quel mérite, surtout avec une terre sableuse...