Je m'étonnais de voir fleurir ce bulbe de narcisse en janvier 2014. Que penser en le découvrant en fleurs aux côtés du chrysanthème ? Que leur coloris est assorti (!), alors que jamais je n'aurais imaginé que leur période de floraison pourrait coïncider. Même le rosier " Madame Antoine Meilland ", planté en bordure potagère, offre une dernière rose dans les tons !

La bordure de carex testacea cuivré est une réussite, sauf pour les rosiers encore trop bas, qui disparaissent entre chaque touffe... Ces quatre graminée structurent le massif mauresque en automne. Lorsque les premiers froids les teintera de rouille, les carex seront assortis au viburnum plicatum Mariesii.

L'arrière du massif mauresque est encore jeune. Les arbustes ne dépassent pas encore la belle graminée Muhlenbergia capillaris. Il y a de gauche à droite, un osmanthus heterophyllus 'Goshiki', un choisya Aztec Pearl, une Hebe New Zealand, un houx panaché Golden King, un loropetalum chinensis Blush et enfin un buddleia nanho white au feuillage gris.

Jaune, le feuillage des platycodons qui réveille les longues feuilles des agapanthes.

Jaunes, les fleurs de Bidens qui éclairent les alchémilles depuis le printemps.

Jaune, le chrysanthème dont la couleur deviendra crème bientôt.

Certes l'automne est désormais bien établi, malgré des températures estivales qui flirtent avec les 30 degrés celcius. Je récolte mes premières châtaignes ( récolte des plus modestes ), la première poignée de noisettes fraîches. Me voilà contrainte de poursuivre les arrosages !

La floraison des gentianes du Japon accompagne celle du chrysanthème. 

Et pourtant, il y a un petit air de printemps dans la partie sous-bois... Le rhododendron Anna Kruschke et l'azalée japonaise Shiha sont en fleurs !

Trop d'ombre dans le jardin car le soleil bas est caché par les chênes qui poussent plein sud. Les températures ( 28 degrés celcius ) sont bien trop douces pour déclencher la chute des feuilles. Ces dernières restent encore bien vertes. La quantité de glands à ramasser cette année me fait perdre courage, et pourtant je vais devoir m'y mettre bientôt. Quelles bonnes vacances de Toussaint je vais passer !

Le rouge revient au jardin avec les feuillages d'automne. La réapparition de touches colorées dans les massifs dynamise les haies.

Mais avant tout une note d'espoir. Souvenez-vous du triste sort réservé au rosier 'Emilien Guillot', quel étonnement de découvrir que le plant a survécu !

Je profite de petits bonheurs offerts par le jardin pour peu de temps encore: quelques roses éparpillées.

Encore des achats en prévision du fleurissement printanier : des narcisses botaniques 'Pipit' d'un jaune doux à coeur blanc et des anémones blanda variées.

Pour la première fois depuis sa plantation, parce que j'ai assuré des arrosages réguliers, la viorne Mariesii adopte un feuillage automnal joliment coloré et non pas brûlé. Même réussite pour le houx femelle ' Golden King' qui a profité des arrosages dispensés à la viorne. Quand ces arbustes auront atteint leur taille adulte, le jardin gagnera en intimité. Quelle belle journée aujourd'hui encore !

Le buis avec un sol sableux, c'est inenvisageable. Le parfait substitut : la véronique en arbre ou hebe. Le climat océanique se prête à la culture de cette néo-zélandaise. Aucune taille nécessaire car son port est naturellement arrondi et cerise sur le gâteau, la plupart des hebes fleurissent. 

C'est pourquoi j'ai acquis deux nouvelles hebes, afin de remplacer les gazanias dans les grandes potées en zinc (avant et après leur floraison, les gazanias ont une allure décevante).  

Mais d'abord une mise en bouche avec des tulipes doubles roses et blanches et des narcisses Delnashaugh.

J'apprécie la diversité du feuillage des hebes, dommage que les panachées soient moins résistantes aux légères gelées que l'on peut connaître certains hivers.

Achetées il y a un an, les graminées se sont bien développées, et tout particulièrement la pourpre Muhlenbergia capillaris qui gagnera à être divisée afin de créer un effet de masse. Les plumets aériens de Muhlenbergia capillaris s'admirent à contre-jour, idem pour les épillets argentés du Pennisetum Fairy Tails.

En revanche les plumets pourpre foncé du Pennisetum alopecuroides viridescens (herbe aux écouvillons) apparaissent juste au creux des feuilles.