On peut voir en ce moment dans le jardin de petits points de couleur distincts qui annoncent l'arrivée du printemps. Mais les vues d'ensemble du jardin restent hivernales, fin d'hiver certes.

C'est la première floraison qu'offre le cognassier du Japon, un rejet d'une variété ancienne à fleurs rouges planté depuis 4 ans au moins. Le camélia 'Brushfield's yellow' est dans sa phase d'adaptation au sol sableux. Résultat : seulement 3 fleurs ce printemps. Que dire du camélia 'Margaret Davis' (planté en 2012) qui ne fleurira pas encore cette année... Qu'il suit le chemin du camélia 'Albear' qui a attendu 5 ans avant de fleurir. Par bonheur, depuis 3 ans les boutons de fleurs sont nombreux.

Une véronique en arbre, Hebe 'Sutherland', était plantée dans la haie basse en bordure de potager. Trop imposante avec les ans, je lui trouvais des défauts. D'abord elle n'offre aucune floraison, aucune fructification. Puis son feuillage gris, qui côtoie un phlomis fruticosa, n'est pas mis en valeur. Ensuite, l'Hebe étouffe les rosiers voisins. Enfin elle ne dégage aucun parfum.

Je l'ai donc remplacée par un arbuste que je pourrai tailler sans pour autant en abîmer le port. J'ai choisi une méditerranéenne, la myrte de Tarente, pour ses petites feuilles persistantes toutes en légèreté, pour le parfum de ses fleurs blanches en plumets et de ses feuilles, pour ses fruits qui nourriront les oiseaux en hiver.

C'était il y a quelques mois...

On voit bien sur l'image ci-dessus la trouée laissée par le tronçonnage d'un grand chêne. L'éclairage est éclatant aujourd'hui. Les crocus attirent les papillons (azuré, citron, tircis) et notre chatte Cachou est enjouée car nous lui tenons enfin compagnie au jardin.

Que l'hiver me semble long cette année ! Deux chênes ont été tronçonnés car la rangée d'arbres est située plein sud. Les trouées laisseront passer le soleil sur les massifs de rosiers. Quelques heures supplémentaires d'ensoleillement sont gages d'un fleurissement soutenu. 

Point positif : le Graptosedum 'Francesco Baldi' et l'Echeveria ' Pearl Von Nurnberg ' ont passé l'hiver sous la terrasse couverte avec succés. Le froid accentue le rose de leurs feuilles charnues.

Le pittosporum tenuifolium purpureum a effectué une poussée spectaculaire en un an. Il faut dire que mon voisin n'est pas avare en engrais et arrosages pour sa pelouse. Toutes mes plantes situées en bordure de propriété en profitent.

Les gelées matinales de ces deux dernières semaines avaient stoppé net les floraisons d'hiver. Il est rare de n'avoir aucune fleur à admirer dans le jardin. Depuis peu les crocus, bien qu'encore timides, sont au rendez-vous.

Nous avons tronçonné deux chênes afin de gagner de l'ensoleillement. A présent, il faut retailler les fines branches afin d'alimenter le barbecue cet été. C'est un bon substitut aux sarments de vigne. 

Un froid vif accompagné d'un soleil aveuglant efface les gris ternes auxquels l'hiver nous habitue dans les Landes. Lorsque le jardin se dénude, je prends conscience de l'importance des persistants pour animer et colorer le jardin. Les grands arbres ( chênes et châtaignier ) sont tous caducs, cependant j'ai planté des arbustes persistants en majorité.

Il n'y a guère que les fleurs de bruyères hivernales pour fleurir aujourd'hui et nourrir quelques téméraires bourdons. La vedette incontestée du jardin est le carex testacea cuivré au feuillage brillant. Entre chaque carex, un rosier est planté. J'espère que la croissance des rosiers ne souffrira pas de ce voisinage.  

L'emplacement abrité attribué au phormium Jester l'a préservé des gelées. A l'inverse, c'est le froid piquant, qui embellit l'Hebe 'Mrs Winder' en colorant de prune l'extrémité des tiges.  

A l'entrée du potager, le rosier grimpant 'Pierre de Ronsard' de Meilland a reçu une taille sévère. 

Dans la partie sous-bois, un épais paillis de feuilles de chênes protège les plantations. Cependant, je devrai l'ôter dès février pour éviter tout pourrissement des vivaces et des bulbes.

La floraison du prunus reprend. Elle se terminera avec les premières chaleurs printanières. Des mois durant, une floraison délicate d'un pur blanc-rosé ornera les branches de ce cerisier du Japon, qui gagnera en majesté en vieillissant. Les bourdons visitent ses fleurs dès que les températures s'adoucissent et que le soleil est au rendez-vous.

   Aurai-je la joie de découvrir cet hiver la fleur de l'iris remontant ' Pink attraction ' ?

Derniers feuillages colorés... Le jardin s'endort.

Le jardin n'est toujours pas dépourvu d'intérêt en cette fin de novembre grâce aux rosiers, camelia sasanqua et chrysanthème. Le temps est si doux que les hémérocalles et iris remontants semblent vouloir fleurir. Vais-je découvrir, en avant-première, les fleurs de mes plantations estivales ?

S'entourer d'une profonde haie de feuillages divers, c'est important quand on vit en lotissement. J'ai regroupé les persistants pour cacher les vues directes sur les lieux de vie ou sur les fenêtres. Ainsi même en hiver, l'intimité est préservée. En été, les feuillages caduques peaufinent l'effet cocon de verdure. 

Dans la trouée des caduques, à l'exception du vert des persistants [ loropetalum chinensis 'Blush' (à gauche) et de l'Hebe 'New Zealand' ], le rougeoiement des arbustes est de rigueur : viburnum opulus roseum, cornus florida, cotinus 'Grace' et viburnum plicatum ' Mariesii '. 

 Le massif mauresque s'appuie sur le vert d'une haie persistante composée d'arbutus unedo (arbousiers). Nous essayons de maintenir la hauteur de cette haie en dessous de 2 mètres, afin de conserver l'ensoleillement pour les rosiers et iris des jardins qui composent ce massif. En automne, le feuillage jaunissant du magnolia liliiflora et celui panaché du weigelia 'Magical Rainbow' ressortent bien sur ce fond uni foncé.

De jeunes persistants formeront des boules d'un mètre cinquante de diamètre pour meubler la haie en hiver : houx femelle 'Golden King', choisya arizonica 'Aztec Pearl', osmanthus heterophyllus 'Goshiki'.