Derniers feuillages colorés... Le jardin s'endort.

Le jardin n'est toujours pas dépourvu d'intérêt en cette fin de novembre grâce aux rosiers, camelia sasanqua et chrysanthème. Le temps est si doux que les hémérocalles et iris remontants semblent vouloir fleurir. Vais-je découvrir, en avant-première, les fleurs de mes plantations estivales ?

Ainsi donc la floraison de l'herbe aux écouvillons reste basse sur tige. Ce n'est pas ce à quoi je m'attendais.

La couleur noire des inflorescences est parfaitement assortie au feuillage du physocarpus opulifolius "Diabolo" et du pittosporum tenuifolium purpureum. Ce dernier a fait une pousse spectaculaire en moins d'un an. Il se plaît davantage dans la haie sud que dans le sous-bois. Ces feuillages sombres seraient bien tristes s'ils n'étaient relevés par les orangés du chèvrefeuille, des fruits de la passiflore et du rosier Ghislaine de Féligonde !

S'entourer d'une profonde haie de feuillages divers, c'est important quand on vit en lotissement. J'ai regroupé les persistants pour cacher les vues directes sur les lieux de vie ou sur les fenêtres. Ainsi même en hiver, l'intimité est préservée. En été, les feuillages caduques peaufinent l'effet cocon de verdure. 

Dans la trouée des caduques, à l'exception du vert des persistants [ loropetalum chinensis 'Blush' (à gauche) et de l'Hebe 'New Zealand' ], le rougeoiement des arbustes est de rigueur : viburnum opulus roseum, cornus florida, cotinus 'Grace' et viburnum plicatum ' Mariesii '. 

 Le massif mauresque s'appuie sur le vert d'une haie persistante composée d'arbutus unedo (arbousiers). Nous essayons de maintenir la hauteur de cette haie en dessous de 2 mètres, afin de conserver l'ensoleillement pour les rosiers et iris des jardins qui composent ce massif. En automne, le feuillage jaunissant du magnolia liliiflora et celui panaché du weigelia 'Magical Rainbow' ressortent bien sur ce fond uni foncé.

De jeunes persistants formeront des boules d'un mètre cinquante de diamètre pour meubler la haie en hiver : houx femelle 'Golden King', choisya arizonica 'Aztec Pearl', osmanthus heterophyllus 'Goshiki'.

Je m'étonnais de voir fleurir ce bulbe de narcisse en janvier 2014. Que penser en le découvrant en fleurs aux côtés du chrysanthème ? Que leur coloris est assorti (!), alors que jamais je n'aurais imaginé que leur période de floraison pourrait coïncider. Même le rosier " Madame Antoine Meilland ", planté en bordure potagère, offre une dernière rose dans les tons !

A l'exception de 2 betteraves, le potager est vide. Après bêchage, les fêves seront plantées. Pour l'instant, je nettoie les plants de fraisiers que j'ai négligés depuis 3 ans. Bacchus surplombe désormais des fraisiers exempts de mauvaises herbes et surtout les plants sont raisonnablement espacés.

La bordure de carex testacea cuivré est une réussite, sauf pour les rosiers encore trop bas, qui disparaissent entre chaque touffe... Ces quatre graminée structurent le massif mauresque en automne. Lorsque les premiers froids les teintera de rouille, les carex seront assortis au viburnum plicatum Mariesii.

L'arrière du massif mauresque est encore jeune. Les arbustes ne dépassent pas encore la belle graminée Muhlenbergia capillaris. Il y a de gauche à droite, un osmanthus heterophyllus 'Goshiki', un choisya Aztec Pearl, une Hebe New Zealand, un houx panaché Golden King, un loropetalum chinensis Blush et enfin un buddleia nanho white au feuillage gris.

La zone "sous-bois", c'est bien pompeux mais c'est dans cet endroit abrité que les plantes d'ombre se plaisent. Bientôt le disgracieux mur de béton disparaîtra entièrement sous les lianes du trachelospermum jasminoides. Devant ce mur, j'ai privilégié la plantation d'arbustes à feuillages persistants. En automne, les myrtilliers américains rougissent.

Les feuilles panachées de blanc du pittosporum tenuifolium variegata et du pieris 'Little Heath' se détachent bien sur le fond vert. 

Dans une trouée de lumière, j'ai planté des agapanthes et des rosiers. D'ailleurs une rose 'Scentimental' résiste à la progression de l'automne.

De l'humidité et de belles couleurs, l'automne débute vraiment aujourd'hui dans le nord des Landes. Les feuillages sont rendus luisants par la pluie, c'est beau.

La viorne boule de neige, que je taille sur tige, commence à avoir une jolie tournure. Quant au jasmin officinal, il grimpe jusqu'au sommet de l'arche. A cet emplacement, résistera-t-il en hiver ?

L'opulence de la végétation est un bonheur, d'autant que le sol nord-landais est un sol sableux très pauvre. Les feuilles des chênes et les tontes que je laisse se décomposer sur place participent à cette réussite. Le camélia sasanqua 'Versicolor' poursuit sa floraison. Ma patience pour pouvoir admirer les belles fleurs simples de ce camélia d'automne est récompensée après 5 ans d'attente.

Jaune, le feuillage des platycodons qui réveille les longues feuilles des agapanthes.

Jaunes, les fleurs de Bidens qui éclairent les alchémilles depuis le printemps.

Jaune, le chrysanthème dont la couleur deviendra crème bientôt.