Cette mise en scène de pots qui coiffent d'autres pots renversés est sensée animer la chambre de verdure. J'ai remarqué que les baveux n'apprécient pas l'escalade de ces pots en béton dont le revêtement semble absorber l'humidité de leur corps. C'est étonnant.

Bien sûr, les pots contiennent des hostas. Je n'y peux rien, j'en suis friande. Domine un géant : l'hosta sieboldiana elegans. Il tolère un peu de soleil. Tant mieux car ses grandes feuilles doivent protéger du soleil, cet été, les délicates d'en dessous ( un bégonia pendula blanc, un autre hosta retardataire, l'herbe d'Hakone Aureola, un fuschia rustique sur tige et l'hosta fortunei ' Gold Standard ').

Picea abies ' Little gem ' pousse très lentement, mais en beauté ! Les pousses sont d'abord d'un adorable vert tendre, puis foncent en été.

Chaque année une ancolie s'invite dans son pot. Cette année elle est violette ( voir l'ancolie de l'an passé ici).

Les plantes qui ne poussent pas dans le sable sont cultivées en pot. Ce sont mes précieuses : des hostas principalement, mais aussi l'herbe d'Hakone ' Aureola ', un bégonia pendula et des ancolies promeneuses.

L'ancolie Winkley blue-white a quelque peu foncé depuis l'an passé. Je crois que son bleu délicat, qui m'avait séduite l'an passé, est le résultat de la culture sous serre.

Les panachures blanches du plantureux hosta undulata Mediovariegata ont la particularité de verdir sous l'effet du soleil, à l'exception d'une ligne centrale qui restera blanche.

Le feuillage bleuté de l'hosta Halcyon s'accorde bien avec l'ancolie Winkley blue-white. C'est un trio infernal !

Des oeufs, un poisson, cela reste une décoration nature, mais éphémère parce qu'il y a des gourmands à la maison.

Plus le rhododendron grandit, plus la chambre de verdure gagne en intimité. L'arbuste qui s'étalait trop a eu droit à une taille pour favoriser des plantations à son pied : skimmia, pulmonaire, brunnera, viola, narcisses, saule crevette...  Il ombre la grande bassine de zinc (dans laquelle ma mère enfant se lavait .) qui accueille hostas, ancolie et fuchsia rustique.

Après les travaux, la patience est de mise en attendant que la Nature verdisse à nouveau le sol. Peut-être dans 2 ans...

Déplacé cet automne parce que trop d'ensoleillement écourtait sa floraison et délavait ses roses ( voir article du 9/5/2013 ), Plume d'ange désormais planté à mi-ombre dévoile toute sa délicatesse.

Ses pétales rose doux, blanchissant peu à peu, s'accordent avec la blondeur de la stipa tenuifolia. Quelques centaurées montana pour réhausser le tout, c'est simple mais efficace.

Monique a un jardin très soigné. Pour elle aussi, le jardinage est un moyen de se ressourcer.

Nous avons acheté plusieurs mêmes arbustes en même temps, au même endroit. Cependant, chez elle, les plantes font le double, voire le triple des miennes. Et ce n'est pas parce qu'elle utilise de l'engrais ou du compost ! Son terrain est protégé du vent et bien ensoleillé, à la différence du mien.

Les jacinthes d'Espagne semblent se plaire les pieds dans le sable.

Les feuilles d'hostas reparaîssent dans les pots.

Surtout ne pas faire l'impasse sur les bougies anti-moustiques car cette année, entre les pluies abondantes et la douceur hivernale, les moustiques tigres prolifèrent. Je dois attendre l'apparition du soleil pour me promener dans le jardin. La piqûre de ce grand moustique est douloureuse instantanément, mais la boursouflure et la démangeaison disparaissent vite. J'essaie de ne pas laisser stagner l'eau dans les coupelles mais cela paraît dérisoire parce que les fossés ( crastes ) sont toujours remplis d'eau depuis 2 mois.

Le gardénia jasminoïde prépare sa floraison. Ce délicat tropical a passé sans dégâts l'hiver sur la terrasse. 

Les succulentes ont apprécié de passer l'hiver sur la terrasse mais sous serre froide.

Chaque année, le massif des orchidées terrestres est un ravissement. Le fond de massif est assuré par la spirée Van Houttei, dont la floraison blanche est un magnifique écrin pour les précieuses Bletilla striata. Les rizomes de cette orchidée rustique s'étendent mais acceptent de partager la place avec le coriace géranium Magnificum.

Je suis satisfaite d'avoir laissé faire la nature, car le tapis de graminées semées spontanément me demande peu d'entretien ( quelques tontes ) et surtout ne nécessite pas d'arrosage. 

Voici, après 4 ans, à quoi ressemble ma " pelouse " : pâquerettes, trèfles ( laissés par choix pour enrichir le sol sableux ) et graminées venues avec le vent, les animaux et les insectes.